Des jeux-vidéo qui m’ont marqué, il y en a eu quelques-uns. Mais de là à me décrocher une larme et à me bouleverser des années après les avoir terminés, je n’en connais pour l’instant que deux. Alors que le second aura sûrement droit à sa note dédiée, je vous écris ici à propos de Outer Wilds.
En quelques mots
Résumer le pitch s’avère compliqué tant il est à la fois basique et pourtant si profond. Pour la faire simple, vous incarnez le dernier astronaute du programme Odyssée, consistant à explorer l’univers et découvrir tous les mystères d’une civilisation maintenant disparue, les Nomaï. Les autres membres étant éparpillés aux quatres coins de la galaxie, votre but – dans un premier temps – sera de les rejoindre en repérant leurs sifflements ou leurs instruments de musique sur votre fréquence et de savoir ce qu’ils deviennent.
Alors que vous récupérez les codes de lancement pour effectuer votre première virée dans l’espace, que vous démarrez votre fusée de fortune pour vous envoler en orbite d’Atrebois – première planète du jeu – vous êtes loin de vous douter que vous êtes en fait coincé dans une boucle temporelle : le soleil va, au bout d’une vingtaine de minutes, se changer en supernova et engloutir l’univers complet… et vous allez vous réveiller, conscient de ce qui vient de se passer, à la manière d’Un jour sans fin.
Vous n’aurez, à chaque fois, que vingt-deux minutes pour essayer de percer les mystères de l’univers, en découvrir plus sur cette civilisation disparue, explorer les nombreuses planètes du système, et peut-être réussir à créer des liens entre ces éléments afin de comprendre la raison pour laquelle l’univers se meurt à chaque fois. Sans cesse.
Toutes vos découvertes sont consignées dans un journal de bord, qui enregistre les textes que vous traduisez, les enregistrements audio que vous trouvez, et les paroles des quelques PNJs que vous croiserez et qui pourront vous en dire plus sur le monde qui vous entoure. À vous d’en tirer les conclusions, de comprendre ce qu’il se passe, et de savoir comment procéder pour en apprendre toujours davantage.
Sans limite
D’une planète inondée et secouée par des tornades qui propulsent ses îles dans l’espace, jusqu’à une autre envahie par une pluie de boules de feu, et qui surplombe un dangereux trou noir ; en passant par deux planètes sableuses qui fonctionnent par paire (la première qui déverse son sable dans la deuxième à mesure que la fin du monde approche): on ne ressent pas de limites dans le world design de Outer Wilds. Créativité est le maître mot qui permet de le définir, tant les planètes ont des caractéristiques folles et des concepts inédits.
Cet article a été publié, à l’origine, dans un magazine étudiant en ligne.